
Preview des animes d’automne 2021
Dernière ligne droite avant la fin de l’année 2021, fin d’année qui nous réserve déjà du lourd avec Shingeki no Kyojin: The Final Season Part 2, le final du final on l’espère, ainsi que JoJo partie 6. Mais bon, on y est pas encore, encore quelques semaines à tenir.
Comme d’habitude les suites d’abord, au nombre de deux saisons 2 : 86: Eighty Six Part 2 commence fort sa deuxième partie, on savait pas trop où ça allait partir après la fin explosive de la saison une. Pour l’instant j’apprécie bien mieux, on reprend directement au cœur du sujet sans se retaper les énièmes gémissements du « grand méchant gouvernement qui maltraite les 86 » que je trouve toujours si maladroitement présenté.
De l’autre côté, Mushoku Tensei: Isekai Ittara Honki Dasu Part 2, toujours aussi solide sur ses appuis, on continue la grande aventure de Rudeus et son équipe. Pas grand chose à noter, si ce n’est la réutilisation de leur système d’introduction, où on passe la (nouvelle) musique d’opening, très chill, sur des décors, paysages, et interactions du monde et des personnages qui constituent l’univers. Ça permet vraiment d’intégrer l’opening à l’anime, plutôt que d’en faire une simple façade publicitaire. Très facile, mais vraiment très efficace.
On commence les nouveautés avec un anime que beaucoup de personnes attendait : l’adaptation anime de Komi-san wa, Komyushou desu., non pas par KyoAni mais par le studio OLM, que je ne connaissais pas bien pour ma part, et pour cause, ils ont produit beaucoup d’anime assez longs qui plaisent à un public assez particulier (Vanguard pour ne citer que lui, basé sur le jeu de cartes homonyme). Mais ce sont eux qui sont derrière Pokémon notamment.
Pourquoi Komi-san est tant attendu ? A vrai dire, je ne sais pas. Le synopsis semble pourtant assez simple : une fille qui n’arrive pas à communiquer, un garçon qui va l’aider à communiquer et à se faire des amis, boum, le match. Et pour le moment j’ai pas grand chose à noter de plus, une romcom, avec de l’humour et du mignon. J’apprécie les efforts du studio d’animation pour avoir retranscrit au mieux les plans avec les onomatopées et commentaires du narrateur, c’est un effet de style que j’apprécie tout particulièrement chez JoJo et notamment sur ses premières parties. Ici c’est bien évidemment présenté sous un angle complètement différent, souvent à effet comique, mais ça rend bien.

Komi-san est diffusé chez Netflix, ce qui a tendance à créer des décalages avec les threads hebdomadaires Reddit. C’est aussi le cas pour Blue Period, un anime sur la peinture. On y suit Yatora, un lycéen qui traine avec des thugs, mais pourtant est un élève sérieux et bosseur. Il ne sait pas trop quoi faire de sa vie, jusqu’à ce qu’il commence à s’intéresser à la peinture. Il décide donc de viser une prestigieuse école d’art, mais partant de plus loin que ses concurrents au concours, il va devoir bosser d’arrache-pied.
J’ai un peu de mal à cet anime, beaucoup semblent d’accord pour dire qu’il fait défaut à l’œuvre originale qui, elle, prend bien plus son temps pour poser les personnages et le scénario. Ici, on a l’impression que plusieurs jours, voire semaines, se passent en l’espace des 20 minutes d’épisode, ce qui laisse rarement du temps pour développer les personnages ou les tableaux qui sont montrés. On a clairement la sensation que beaucoup de scènes sont passées à la trappe. En plus de ça, l’animation n’a pas l’air d’apporter grand chose. Du moins c’est ce que je pensais sur les 3 premiers épisodes, puis d’un coup explosion sur une scène, l’animation et la musique qui step-up d’un coup, pour un moment très émouvant. Concrètement le studio nous montre qu’ils sont capables de belles choses, ça reste toujours dommage pour le pacing qui, à mon avis, devrait être un pacing lent, mais ça crée quand même un peu d’espoir pour que l’adaptation ne soit pas complètement à jeter à côté du manga.
Si on met de côté un peu la partie « adaptation », le sujet de l’art est plutôt sympa à aborder, l’histoire tourne un peu autour du pot, on voit presque exclusivement le MC essayer de progresser, sans trop de rebondissements. Les personnages, j’en parlais plus tôt, manquent de développement. Au final, j’en reste peu convaincu pour l’instant, à voir si ça va progresser.
Pour retourner un peu sur les romcom, j’ai commencé un peu au pif Taishou Otome Otogibanashi, une romcom qui se passe comme son nom l’indique durant l’ère Taishou, vers le début des années 1900. Tamahiko, jeune fils d’une riche famille, perd l’usage de sa main droite suite à un accident. Ne souhaitant pas souiller l’honneur de sa famille, son père le fait exiler dans une résidence isolée, et envoie une jeune fille Yuzuki pour lui servir d’amante et essayer de raviver l’envie de vivre chez Tamahiko, dépressif et pessimiste autoproclamé.
Rien de spécial à dire dessus, tout comme Komi-san « une romcom, avec de l’humour et du mignon », qui me rappelle un peu Tonikaku Kawaii, on y suit juste un jeune couple qui vit sa vie de couple, sans trop de complications. Certains auront peut-être un peu de mal avec le personnage de Tamahiko, un personnage qui se déteste et le fait savoir, mais on sent qu’il progresse et s’éloigne de ce comportement malsain au fur et à mesure des épisodes.

Autre romcom pour le coup bien plus populaire : Senpai ga Uzai Kouhai no Hanashi. Une romance assez simple dans une boite de commerciaux, entre la jeune kouhai Igarashi un peu tsundere, et son senpai Takeda le bro, qui traite Igarashi un peu si c’était sa fille. C’est servi par le studio Doga Kobo qu’on a maintenant l’habitude de voir sur des slices-of-life.
Encore une fois du classique, mais du très bon classique. J’aime beaucoup les personnages et l’alchimie entre eux, une alchimie qui me rappelle Ore Monogatari!! avec « le grand gorille très gentil » et « la princesse un peu timide ». Y a une vision un peu sympa de l’entreprise, avec des hauts et des bas, mais au final c’est bonne ambiance. Bref, je recommande sans hésiter pour les fans de romcom.

On s’éloigne de la romcom pour un peu plus d’action avec takt op.Destiny, fruit de la collaboration entre deux grands studios MADHOUSE et MAPPA. L’anime se déroule dans un monde où la musique est « interdite », car elle attire des monstres, des D2, qui veulent juste tout casser. Face à ces monstres combattent des Musicarts, des filles qui détiennent leur pouvoir de la musique, accompagnées par un chef d’orchestre. On suit Takt et sa Musicart Destiny, deux nouveaux arrivants malgré eux dans la guerre face aux D2.
Le synopsis me rappelle un peu LISTENERS, un énorme flop de l’an dernier. Je vous rassure, takt op.Destiny s’en sort quand même mieux. Rien qu’au niveau de l’animation, comme on pouvait s’y attendre de cette collaboration, ça envoie du lourd sur les scènes d’action. J’attends de voir quelles surprises va nous réserver l’histoire, on a pas eu grand chose de particulier à se mettre sous la dent pour le moment, les quelques premiers épisodes couvrant un long flashback. C’est prometteur, à voir où ça voudra aller, mais il est encore tôt pour se prononcer.
Celui-ci, je ne sais pas trop où le placer. Il s’agit de Heike Monogatari, dernier anime du studio Science SARU, non pas sous la direction du grand Masaaki Yuasa, mais de Naoko Yamada ! Pour rappel, c’est elle qui nous avait régalé sur notamment les films Koe no Katachi et Liz to Aoi Tori chez KyoAni. Mais depuis, elle a fait ses valises et est partie chez Science SARU élever de nouveaux talents. Et elle commence sur Heike Monogatari, un anime qui se passe au XIIe siècle au Japon, basé sur un roman qui lui-même décrit les évènements réels de l’époque. Mais l’anime y ajoute évidemment sa petite touche de fantaisie : Biwa, jeune fille, vient de voir son père mourir sous ses yeux. Nouvelle orpheline, elle se fait recueillir par un représentant du clan Heike, (Taira no) Shigemori. Les deux possèdent un pouvoir particulier : celui de pouvoir voir les fantômes du passé, ainsi que les tragédies du futur. Un pouvoir qui est utilisé avec grande parcimonie chez les deux personnages, car ce pouvoir leur révèle à tous les deux un futur remplis de conflits.
Je savais pas trop à quoi m’attendre en l’ayant commencé, au final j’en suis assez fan. L’histoire est intriguante, j’aime beaucoup les personnages. Par contre je lui reproche d’être vraiment dur à suivre, je m’y perds entre les noms propres et les traditions de l’époque. Mais avec un peu d’efforts ça passe, et ça donne un récit vraiment excellent qui promet lui aussi du lourd.
Je le considère de cette saison, mais il faut savoir qu’il a commencé bien plus tôt, à l’heure où j’écris ces lignes, la plupart des animes de la saison sont au 3e/4e épisode, tandis que Heike Monogatari entame son 8e.


Et pour terminer, le seul reste de la saison précédente : Shiroi Suna no Aquatope. Je m’attendais à un grand drama sur la coupure des 12 épisodes, au final il n’en est rien. Ce qui déçoit un peu les attentes, Shiroi Suna restera donc qu’un simple slice-of-life sur la vie aquatique. A moins que…
N’ayant pas eu trop de retours d’autres personnes sur la saison, je pense avoir fait un bon tour de ce qui m’intéressait. Enfin, presque, vu que je n’ai toujours pas commencé la saison 2 de Kimetsu no Yaiba, mais je viens d’apprendre via le synopsis Anilist qu’il s’agirait, pour le début, de la version TV du film, donc je ne me presse pas trop.
Mon favori actuel : Senpai ga Uzai Kouhai no Hanashi
La perle cachée : Taishou Otome Otogibanashi
La déception : Blue Period
Coucou Sugi !
Tu as continué « Komi-san » ? Perso, j’avais du mal au début avec l’handicap de la Komi, j’arrêtai pas de me demander comment elle a pu développer une telle anxiété sociale vu le personnage et le contexte, trop illogique. Au fil des épisodes après l’arrivée des nouveaux protagonistes qui sont encore plus barrés, je n’y fais plus attention. Et Hitohito Tadano est l’ami le plus A-DO-RA-BLE du monde entier. Pas naif, attentif, compréhensif, prudent. ça rend leur relation très douce et totalement crédible.
Sinon, j’aime l’idée de takt op.Destiny, je ne l’ai pas encore commencé mais d’après ce que tu as écris, j’espère aussi qu’il y aura une bonne intrigue d’ici là.
J’avais un peu de mal au début, avec le caractère parfois trop barré et trop soudain de certains personnages, mais tout comme toi je m’y suis fait, et une fois passé au dessus j’apprécie beaucoup l’humour et les relations qu’entretiennent le cast principal.
J’ai un peu lâché takt op.Destiny ces dernières semaines, au profit d’Arcane et Haikyuu (enfin !), j’en suis encore à la moitié et je trouve le scénario encore léger, mais j’apprécie l’évolution de la relation entre les personnages au travers de la musique