Review des animes d’été 2020

Un jour il fait trop chaud, l’autre jour il fait trop froid, voici là le signe de la fin de l’été. Un été qui aura été marqué par un nombre bien trop important de suite pour ma part. Voyons ce que ça donne.

Appare-Ranman! : Malgré un synopsis et un setup pas forcément vendeur, un début relativement lent (environ 5 épisodes avant de se lancer dans le cœur de l’anime, sachant qu’il y a 13 épisodes), bah…c’était vachement cool ! Les personnages ne sont pas tous égaux, mais beaucoup ont un caractère intéressant avec leur petite backstory. La course tourne autour d’un fil directeur scénaristique un peu bateau mais qui marche bien et guide proprement les viewers pour découvrir chacun des personnages, malgré une finalité prévisible et maladroite. L’anime mélange habilement comédie et action, d’une part avec une ambiance assez déjantée, d’autre part avec des scènes de combat proprement animées et bien rythmées par une OST vraiment pas mal. L’intrigue n’est pas le point fort de l’anime, mais tout le reste rend l’anime plaisant à regarder, et assez original de par son setup (des japonais aux USA qui font une course avec et contre des véhicules aux allures particulières, conduites par entre autre plusieurs bandits).

DECA-DENCE : Plutôt pas mal, une histoire assez originale et plutôt bonne, elle propose un bon lot de rebondissements. Je suis assez surpris par l’animation, très propre et consistante, sans être « too much ». Honnêtement j’en attendais pas grand chose de DECA-DENCE, mais c’était plaisant à suivre et plutôt bon pour un anime original.

Fugou Keiji: Balance:UNLIMITED : J’étais moyennement hype quand je m’étais renseigné dessus la saison précédente, et au final je suis plutôt content de l’avoir commencé cette saison. L’anime commence en mode « comédie » over-the-top format épisodique avec le gag de « regardez j’ai tellement d’argent que je vais faire un truc de ouf pour résoudre la situation » et c’est cool. Mais passé quelques épisodes, on rentre plus dans le vif du sujet, avec un vrai fil directeur et une intrigue très intéressante, et beaucoup de retournements de situation et de drama. Tous les personnages sont super cool, l’ensemble de la production est vachement propre comme on l’attend de Cloverworks. Peut-être que l’aspect « deux phases » avec une phase plus « comédie » et une plus « intrigue » peut en diviser certains, mais c’est bien là le seul point négatif que je pourrais éventuellement reprocher, en dehors de ça c’est un excellent anime que je recommande vivement.

Kanojo, Okarishimasu : Honnêtement c’était une plutôt bonne surprise. Le synopsis fait peur, et le début fait extrêmement forcé pour créer le setup de l’anime. Mais le concept est bien exploité, il y a un vrai enjeu autour des relations que développe le personnage principal. Puis passé le premier « mini-arc », ça retombe un peu, on met un peu de côté ce qui s’est passé précédemment pour introduire un autre personnage et un plot moins intéressant selon moi. Dans l’ensemble je trouve KanoKari assez proche d’OreSuki, dans le sens où ça reprend le concept d’harem et essaie d’en faire quelque chose d’original en cassant un peu le concept, mais qu’ultimement ça finit par reprendre les éléments récurrents du harem, tels que du fanservice ecchi plus ou moins douteux, des relations assez forcées ou encore des interactions bien cringes. Mais tout comme OreSuki je trouve l’ensemble bon voire très bon, mais assez variable globalement. Aussi je trouve KanoKari très joli, les paysages sont beaux et les chara design sont très réussis bien que génériques.

THE GOD OF HIGHSCHOOL : Je suis vraiment très content de cette adaptation. God of Highschool est un webtoon d’action, et MAPPA l’a bien compris. Les combats sont propres, bien scénarisés et bien animés, et sont vraiment au cœur de l’anime, tandis qu’on passe extrêmement vite sur l’histoire. Peut-être un peu trop vite certains diront, mais de mon point de vue j’en suis plutôt satisfait, certains bouts d’histoire méritaient vraiment d’être passés plus rapidement (bonjour épisode 4). Ceux qui veulent un anime purement d’action seront servis, ceux qui en attendent plus seront peut-être déçus. J’émets quand même une petite pique pour le dessin en dehors des combats, dont je suis pas très fan, mais qui a la décence de s’éloigner du style du webtoon pour adopter son propre style.

Maintenant, les suites ! Beaucoup de choses à dire, d’une part parce qu’il y a beaucoup de suites, mais aussi parce qu’on termine de longues séries.

Ahiru no Sora : Déjà un an qu’Ahiru no Sora a été diffusé pour la première fois, on arrive enfin à la fin de cette longue épopée. Pour faire un résumé vite fait, Ahiru no Sora, c’est un anime de basket qui tourne autour du personnage de Sora, joueur de petite taille. Il joue dans l’équipe de son école Kuzuryu, avec d’autres personnages ayant plus ou moins leurs propres talents. Ahiru no Sora mélange habilement la partie « sport/shounen » avec une partie « slice-of-life/drama », mettant ainsi en avant les différents personnages de Kuzuryu qui grandissent à travers leurs différentes expériences, mais permettant également d’en apprendre plus sur les adversaires que vont rencontrer Kuzuryu et ainsi créer des situations de « je ne sais pas quelle équipe soutenir », ce qui est pour moi un signe d’adversaires intéressants dans ce genre d’anime où la compétition joue un rôle majeur. L’énorme point noir selon moi, c’est l’animation et la scénarisation des matchs de basket. Ces derniers contiennent énormément de plans fixes nuls avec parfois un background générique moche qui donne une fausse impression de « vitesse/déplacement ». Je ne dis pas qu’avoir des plans fixes est une mauvaise chose, notamment j’imagine l’utilisation de plans fixes pour représenter l’ensemble du terrain et des joueurs sur une grande vue par exemple, ou encore ralentir l’action pour laisser les pensées des personnages se manifester. Mais les utiliser dans des moments intenses, cools ou épiques comme « passer un adversaire » ou sur un dunk, c’est du gâchis. Surtout qu’en plus, tout ce qui est autour génère de la hype, la musique est entrainante et les flashbacks ou autres moments motivants donnent envie de voir les personnages faire des trucs de malades. Mais on nous sort de l’action sur des plans cheaps et recyclés. Ceci étant dit, j’espère qu’une seconde saison sera annoncée prochainement, la fin de cette saison nous laisse sur encore beaucoup d’attentes pour l’équipe de Kuzuryu et ses adversaires. Même si j’y crois pas trop, j’espère aussi qu’il y aura une amélioration sur l’animation.

Fruits Basket S2 : Tout comme la saison 1, c’est juste génial. Il y a une réelle progression autour des relations de littéralement tous les personnages du cast (et autant vous dire qu’il y a une sacrée poignée de personnages), mais également autour du plot, on en apprend énormément sur la famille Soma, et on veut en savoir encore plus ! Les nouveaux personnages introduits apportent énormément à ces relations, et poussent les personnages à grandir et à évoluer pour le mieux. Une 3e et dernière saison a déjà été annoncée, je recommande donc vivement à tout ceux qui sont intéressés par Fruits Basket de le regarder, idéalement avant la fin de la 3e saison et donc avant que ça ne devienne trop démotivant de regarder un anime de plus de 70 épisodes.

Sword Art Online : Alicization – War of Underworld Part 2 : La fin de l’arc Alicization. Enfin je crois. La grande majorité de cette 2e partie se constitue de scènes d’action, avec des morceaux d’histoire vraiment inintéressants et présentés de manière complètement stupide – j’y reviendrai plus tard. La fin est cependant plutôt intéressante selon moi, et est la vraie finalité à atteindre d’Alicization.

Dans l’ensemble, Alicization est très représentatif de SAO de manière générale. On commence avec un postulat de base super intéressant avec beaucoup de possibilités, puis plus on avance et plus on s’approche d’un shounen/harem générique sans grande plus-value, ce qui rend l’ensemble vachement décevant. Bon, je peux quand même parler du fait que ce soit animé par A1 et qu’ils y mettent le paquet, l’animation des combats est juste incroyable. Trop over-the-top à mon goût, à tel point qu’on passe bien 1/3 du combat sous un filtre assombri anti-épilepsie, ce qui m’a personnellement sorti du combat à plusieurs reprises. Je peux aussi parler du fait que la musique soit de Yuki Kajiura et que par extension c’est une très bonne OST.

Alicization veut tout de même toucher à beaucoup de thématiques très intéressantes, à commencer par le rôle de l’IA dans le monde de demain. Problématique pas suffisamment mise en avant selon moi, on a fortement tendance à l’oublier derrière des scènes de combat en veux-tu en voilà, ou encore des motivations personnelles vachement douteuses de la part des antagonistes de cette deuxième partie. Les autres thématiques sont cachées derrière des évènements incohérents et forcés, et ça me fait vraiment douter du fait que SAO veut traiter la problématique, et me fait plutôt penser qu’il veut juste utiliser la thématique à but scénaristique et rien de plus. Je pense notamment à la régularisation des mondes virtuels, sachant que ça fait quand même plusieurs années que le VRMMO Sword Art Online est sorti et a fait un énorme buzz dans l’univers et est censé quand même avoir donné une grosse alerte rouge à tous les acteurs des mondes virtuels. Mais il se trouve qu’au final on y rentre comme dans un moulin et on peut y faire n’importe quoi sans que personne ne s’en rende compte ou se questionne.

Parmi ces évènements je pourrais parler de tout ceux qui concernent les personnages secondaires, certains dont l’introduction a été vraiment bâclée d’ailleurs, d’autres qui n’ont juste jamais eu de rôle intéressant à jouer dans cette grande histoire mais tentent quand même de faire quelque chose. Au final, ça crée des relations complètement forcées et incohérentes (je pense notamment à une relation amoureuse de personnages secondaires dans cette deuxième partie). Pire que celles entre Kirito et son harem. D’ailleurs j’étais content de voir que Kirito allait se séparer de son harem et recommencer des relations propres avec un cast de personnages plus intéressants, malheureusement cet espoir a été salement éclaté en mille morceaux. Ceci dit j’en étais plutôt satisfait dans la première partie d’Alicization, beaucoup de personnages introduits sont biens, y compris chez les antagonistes.

Bref, honnêtement il y a du bon à tirer d’Alicization. Mais ça reste SAO, ça reste une adaptation à succès, et par conséquent il y a aussi beaucoup de « pas bon » à tirer d’Alicization. J’apprécie beaucoup la réalisation artistique, pas mal de personnages (de la 1ere moitié majoritairement), un scénario intéressant qui tient la route pendant une bonne partie de l’arc (et qui mélange d’ailleurs bien mieux l’action avec du slice of life que les précédents arcs de SAO), mais qui se casse la gueule dès la deuxième moitié pour retourner dans les mauvaises habitudes de SAO, avec beaucoup d’autres personnages et évènements ignorables et/ou incohérents.

Re:Zero kara Hajimeru Isekai Seikatsu 2nd Season : Je ne présente plus Re:Zero et pourquoi c’est vraiment très bon. Cette deuxième saison commence sur un postulat très intéressant, et nous amène progressivement à en apprendre beaucoup plus sur l’univers et les personnages, et c’est génial.

Yahari Ore no Seishun Love Comedy wa Machigatteiru. Kan : L’un de mes romcoms favori qui se termine sur une magnifique saison 3. Dans le même esprit que la deuxième saison, avec plus de drama, plus de feels, mais une excellente conclusion.

Cette saison aura été une saison extrêmement variée pour moi, avec beaucoup plus de shounens que d’habitude. C’est pour moi une saison très particulière, d’un côté beaucoup d’originalité, de l’autre pas mal de suites qui se terminent. Malgré peu de nouveautés tout de même, j’ai trouvé l’ensemble de la saison plutôt satisfaisant.

Mon anime de la saison : Yahari Ore no Seishun Love Comedy wa Machigatteiru. Kan (suite) / Fugou Keiji: Balance:UNLIMITED (non-suite)
La surprise : Kanojo, Okarishimasu
La grande déception : Sword Art Online : Alicization – War of Underworld Part 2