
Review des animes d’été 2021
L’été vient de se terminer, et pour une raison obscure j’ai l’impression que la saison a bien trainé en longueur. Est-ce qu’elle aura réussi à succéder correctement à la saison précédente ? On va voir ça.
Commençons rapidement par les suites, avec Kobayashi-san Chi no Maidragon S qui, sans trop de surprises, a gardé le même niveau de qualité que sa précédente saison sortie en 2017, c’est à dire un haut niveau de slice-of-life/comédie très joli. A l’inverse de HameFura 2, qui n’a juste pas su se renouveler. Malgré l’introduction de nouveaux personnages, l’anime essaie de nous raconter des histoires très génériques et peu intéressantes, là où beaucoup regardaient initialement HameFura pour son originalité face à la masse d’isekais récents très fades. Bah malheureusement HameFura finit par tomber dans ce piège, le côté justement isekai est complètement oublié, on se retrouve dans une fantasy classique. La blague de « la MC est débile et ne comprend pas les sentiments de son entourage » se fait déjà vieille, et l’anime n’arrive pas à générer de nouvelles blagues. Je l’aurais bien vu avec un humour plus poussé, plus décalé, plutôt que de vouloir garder un aspect trop sérieux et une animation très classique. Et étonnamment, une suite en film a déjà été annoncée.

Un petit mot aussi sur la suite de Boku no Hero Academia. Le premier arc est un arc tournoi vraiment mauvais. Autant l’arc de tournoi de la saison 2 était une énorme claque, avec notamment une scène de combat mémorable, autant cet arc n’apportait rien de notable. L’arc suivant est pas mauvais, plus axé développement de personnage, j’aime bien. Et le dernier arc…je l’ai pas encore fini D: mais j’aime bien la direction scénaristique qu’il prend. Ceci dit, quelque chose qui a manqué durant l’intégralité des épisodes que j’ai vu, c’est le côté épique que je trouvais si caractéristique des précédentes saisons. Niveau histoire, ça donne l’impression que la trame principale stagne et que l’entièreté de la saison sert de buildup à la suite. Peut-être que les quelques épisodes manquants me feront mentir, mais pour le moment je trouve que c’est une bien faible saison de Boku no Hero Academia.
De la saison précédente, on a eu la fin de la saison de Tokyo Revengers, l’un des plus prometteurs de sa saison selon moi. C’est un très bon shounen, l’histoire est vachement cool et intrigante, mais y a toujours les quelques petits défauts qui me dérangent à chaque fois que je regarde un shounen. En l’occurrence, l’histoire repose fortement sur le fait que plusieurs personnages (le MC et son acolyte du présent Naoto) soient pas très futés, ce qui a tendance à créer des situations infiniment plus compliquées qu’elles ne devraient l’être si les personnages prenaient vraiment le temps d’utiliser à fond leurs ressources. Ça contraste vachement avec d’autres personnages qui font assez bigbrain (l’antagoniste notamment). Autre défaut que je reproche, strictement à l’anime, c’est l’abus des récapitulatifs de 2 minutes au début de chaque épisode. Ajouté à ça les génériques systématiques, on se retrouve avec un épisode au final assez court. Bien heureusement, ça n’impacte pas tant que ça le pacing global. Toujours sur l’anime, je trouve que l’animation n’apporte vraiment pas grand chose, et j’aurais vraiment apprécié quelque chose de plus ambitieux à ce niveau-là.
Pour revenir sur les points positifs, j’aime bien l’histoire, dans son ensemble elle ne cesse de s’améliorer au fur et à mesure qu’on avance. De même pour les personnages, on apprécie de plus en plus les membres principaux du Tokyo Manji Gang.
Je pense que j’avais de trop grosses attentes par rapport au résultat final dans l’ensemble, mais Tokyo Revengers reste vraiment solide, principalement grâce à son histoire. J’espère une suite, idéalement plus travaillée.
Toujours de la saison précédente, l’alien « reboot/remaster/??? » d’Higurashi se termine avec Higurashi no Naku Koro ni Sotsu, et c’était…particulier dirons-nous. La majorité des épisodes repassent sur les évènements déjà vus, sous un angle différent, ce que je n’ai pas trouvé inintéressant non plus mais lourd par moments. Quand on s’approche de la fin, ça part en vrille, je me suis demandé ce que je regardais.
Dans l’ensemble, Higurashi Gou/Sotsu était plutôt prometteur, d’abord avec un point de vue un peu différent de l’anime de base, puis ensuite l’évolution vers sa propre branche de l’histoire qui a introduit beaucoup d’éléments assez hype, pour après partir sur Sotsu, revoir ce qu’on a déjà vu sans apporter beaucoup de nouveaux éléments, et pour finir sur une fin décousue. C’est plutôt dommage, l’idée était vraiment bonne, très original tout en gardant le côté horreur, mais l’anime avait l’air de promettre tellement plus.
Et pour finir la saison précédente, le mastodonte Fumetsu no Anata e qui au final n’aura pas été une aussi grosse claque que ce que j’aurais imaginé. Le premier épisode promettait vraiment du lourd, et le premier arc a suivi correctement. Le deuxième arc a pris un peu plus de temps, mais pareil, j’ai beaucoup aimé. Par contre, le troisième et dernier arc était bien moins solide selon moi. Les personnages qui apparaissent dans chaque arc sont sympas et bien développés, sauf la très énervante Tonari du dernier arc. L’arc en question a mis beaucoup de temps à se lancer. Autant j’ai pas trouvé ça gênant pour le second arc, parce que ça nous a laissé beaucoup de moments slice-of-life intéressants, autant le troisième arc n’apportait pas grand chose et le buildup était bien trop long.
Globalement l’anime reste très solide, beaucoup de moments dramas, les histoires sont bien construites dans l’ensemble, même celle du troisième arc. Un peu comme pour Tokyo Revengers, je trouve que l’adaptation anime n’a pas apporté grand chose et c’est dommage, beaucoup de plans ou de scènes auraient dû être mémorables mais peinent à marquer.
Parmi le peu de nouveautés que j’ai regardé : Kanojo mo Kanojo était solide dans l’ensemble, un peu fatigué vers la fin mais ça tient très correctement dans un format 12 épisodes. Globalement assez drôle, plutôt joli, trash à certains moments, et évidemment à regarder sans la moindre once de sérieux.
Uramichi Oniisan à l’inverse, est clairement prêt pour un marathon de l’humour. Toujours prêt à trouver de nouvelles situations, mettant en scène un cast varié de personnages, avec des références à de précédents gags et les habituels runnings gags de certains persos. Le tout accentué par le voice acting monstrueux. Certaines scènes en toucheront certains personnellement, que ce soit celles qui concernent les difficultés de la vie adulte ou bien la récompense de savoir que son travail donne le sourire à d’autres. Bref, Uramichi Oniisan est une pépite à ne pas rater.
Et enfin, mon favori de la saison, Sonny Boy. J’en parlais déjà en très bien lors de la preview pour son style artistique et son scénario. Bah c’est devenu de mieux en mieux. Malgré un format relativement épisodique, chacun de ses épisodes touche à son lot de thème assez divers, plus ou moins philosophiques (coucou Nietzsche) et plus ou moins faciles à comprendre. Chaque épisode apporte son lot de questions, réponses, et avancements sur la situation de tous les personnages. Personnages que l’on va apprendre à apprécier très rapidement, malgré certains qui passeront plus en fond que d’autres. Visuellement, c’est toujours aussi propre, presque délirant par moments.
Je m’étendrai peut-être plus en détails sur Sonny Boy dans un autre article. En attendant, je ne peux que recommander Sonny Boy pour son scénario et sa fraicheur, c’est pas tous les jours qu’on laisse carte blanche à un réalisateur aussi créatif.
C’est déjà fini pour cette saison, avec au final pas mal de suites et restes de la saison précédente, ça ne m’avait pas marqué au début mais c’est au final assez flagrant. Globalement une saison en demi-teinte, d’un côté assez déçu de gros titres qui auraient du marquer le coup, de l’autre très content des quelques nouveautés un peu choisies au hasard sur le marché.
Mon anime de la saison : Sonny Boy
La surprise : Uramichi Oniisan
La grande déception : Higurashi no Naku Koro ni Sotsu