Preview des animes de printemps 2020

Le printemps arrive, tout le monde est encore confiné chez soi, c’est le moment parfait pour regarder pleins d’animes ! J’étais très hype pour cette saison notamment pour Oregairu S3, mais qui a malheureusement été reporté comme d’autres animes. On aura donc droit à une saison un peu au rabais en terme de nombres. On va tout de même voir ce que valent les animes restants !
Cette preview a été faite en ayant vu au minimum 3 épisodes pour chacun des animes dans la liste, suites exclues.

BNA (Brand New Animal): Le dernier anime du studio Trigger, sans trop de surprises un action/comédie, avec un scénario orienté sur du racisme envers les hommes-bêtes. On suit Michiru, une humaine qui s’est soudainement transformée en tanuki, et qui va fuir de chez elle afin de rejoindre Animacity, une ville pour les hommes-bêtes. Elle se retrouve ainsi mêlée au conflit entre les humains et les hommes-bêtes.
C’est pour l’instant très solide, comme attendu d’un anime de Trigger. Peu de surprises, l’animation est bien, le scénario est bien et les personnages sont bons. Et tout ça va sûrement devenir très bon au fur et à mesure qu’on avancera.

Houkago Teibou Nisshi : Cute Girls Doing Cute Things avec de la pêche dans la campagne. Le manga est relativement récent (2017), avec peu de lecteurs et par extension peu de notes dessus, mais c’est animé par le studio Doga Kobo, qui est assez solide dans le milieu des CGDCT. C’est pour le moment assez potable et agréable à regarder, je suis tout de même un peu moins fan des personnages et de l’humour. Dans la mesure où il y a d’autres animes feel-good cette saison, je pense que celui-ci peut être mis de côté (d’autant plus qu’il a été repoussé à cause de la pandémie).

Kakushigoto (TV) : Un Slice of Life/Comédie très feel-good d’un père qui élève sa fille seul. Il lui cache cependant un secret : c’est en réalité un célèbre mangaka de série érotique. On le retrouve donc à essayer de cacher à tout prix son métier, tout en essayant au mieux d’accomplir son rôle de père exemplaire. C’est très sympa, sans prise de tête, l’humour est bon, avec quelques touches de mélancolie bien placées. Le très agréable opening rappelle d’ailleurs parfaitement le ton de l’anime.

Kami no Tou: Tower of God : Le premier anime de la collaboration entre Crunchyroll et WEBTOON. Tower of God est à la base un webtoon coréen très populaire, dont les fans attendaient l’adaptation avec impatience, et c’est aujourd’hui une réalité. C’est une œuvre d’action/fantaisie, où on suit un groupe de personnes souhaitant grimper la tour des dieux pour diverses raisons. On suit plus précisément Bam, un mystérieux personnage qui a vécu toute sa vie dans une grotte avec son amie Rachel. Lorsqu’elle décide de grimper la tour, Bam essaie de la rejoindre et grimpe la tour de son côté.
Le matériau de base est vraiment très bon, Tower of God étant le meilleur webtoon que j’ai lu pour le moment. L’adaptation est pour le moment vraiment très bonne, l’anime ne s’attarde pas sur les longs détails du début de l’œuvre de base, et graphiquement il adopte son propre style qui rend plutôt bien à mon goût.

LISTENERS : Une œuvre originale avec des mechas et de la musique, dans un monde envahi par des créatures appelées les Sans-Oreilles. Certaines personnes appelées Players peuvent combattre ces créatures en contrôlant un mecha. On retrouve quelques noms parmi le staff, notamment Dai Sato au script (connu pour Eureka Seven) ainsi que Jin à la musique (connu pour Mekakucity Actors). Le tout est animé par le studio MAPPA.
Le premier épisode est assez faible, avec déjà des facilités scénaristiques et une musique pas autant mise en avant qu’on l’aurait imaginé, ou en tout cas pas comme ça : l’anime fait beaucoup de références à la musique, que ce soit en faisant référence à des couvertures d’albums ou en réutilisant des noms d’artistes ou de musiques. Mais derrière, la bande son n’est pas aussi marquante qu’espéré, elle passe juste comme une musique de fond sur des mechas qui se battent et des personnages qui parlent, il n’y a pas de réelle accentuation dessus.
Les épisodes suivants ne corrigent pas nécessairement le tir, mais d’une part le scénario donne envie de continuer, et d’autre part j’ai espoir que tout les défauts ne sont qu’un setup pour pouvoir accentuer un potentiel futur climax.
Même si plusieurs éléments nous font penser que l’anime se focalise sur la musique, il est au final assez éloigné d’un Carole & Tuesday et plus proche d’un anime « lambda » avec des mechas et la musique en tant que simple thème. Même si le scénario évolue bien, j’ai quelques doutes quant à la suite de l’anime. C’est prometteur, mais ça a aussi toutes les cartes pour être très décevant.

Nami yo Kiitekure : On suit la protagoniste Minare Koda, salariée célibataire lambda, tracer son parcours dans le monde de la radio après avoir fait un sale monologue à un patron de chaîne de radio en étant bourrée.
Nami yo Kiitekure est une comédie complètement déjanté. Le focus étant fortement présent sur l’héroïne et peu sur les personnages secondaires, il faut donc apprécier le personnage de Minare Koda, grande gueule et débordante d’imagination.
Je prends personnellement un grand plaisir à écouter ses histoires sorties de nulle part et complètement loufoques. L’humour est bien pensé et je trouve le personnage très agréable. Les autres personnages par contre passent un peu trop au second plan selon moi, mais je pense que la suite de l’anime mettra ces personnages plus sur le devant de la scène par la suite.
Pour moi c’est pour l’instant un très bon anime, loin des 65/100 de score d’Anilist.

Otome Game no Hametsu Flag shika Nai Akuyaku Reijou ni Tensei shiteshimatta… (HameFura pour faire court) : Un isekai dans un monde d’otome game. L’héroïne se retrouve réincarnée comme la vilaine du jeu en question, et sait donc qu’elle est condamnée à une fin tragique. Elle va donc tout faire pour essayer de se sauver de cette situation.
Pour l’instant on a vu uniquement la partie où les personnages sont des enfants, ce qui nous permet de faire le tour de tous les personnages ainsi qu’une introduction des relations qu’ils ont avec l’héroïne. Le chara design est basique mais efficace, les personnages sont plutôt agréables, l’humour est bon et les histoires sont très intéressantes. Bref, ça a toutes les cartes d’un bon anime, très agréable à regarder et qui change du classique isekai harem action aventure.

Yesterday wo Utatte : On suit un petit nombre de jeunes adultes/lycéens dans leurs galères du quotidien et leurs difficultés amoureuses. Parmi ces personnages, on retrouve Rikuo, qui a fini ses études et travaille à temps partiel dans un konbini, Shinako, son amie et son love-interest, ou encore Haru, fille excentrique amoureuse de Rikuo.
J’aime vraiment beaucoup Yesterday wo Utatte. Les personnages sont très attachants et leurs histoires sont intéressantes, on a envie de voir leur évolution et la façon dont ils vont combattre leurs démons respectifs.
Cependant pour apprécier l’œuvre, il faut apprécier les personnages, ce qui peut être difficile lorsqu’on a un personnage excentrique dans le tas. En dehors de ça, je recommande vivement à toute personne appréciant les récits initiatiques.
Et pour ceux qui regardent ou souhaitent regarder cet anime, sachez qu’il y a des scènes exclusives à Abema TV, et qui sont donc difficiles à regarder légalement en France. J’ai compilé les liens disponibles sur cette page (c’est en VOSTA).

Au niveau des suites, je regarde Kaguya-sama S2 ainsi que Fruits Basket: 2nd Season, tous deux ayant eu une excellente première saison. Je passe la saison 5 de Shokugeki no Soma, la précédente saison ne m’ayant absolument pas convaincu. Je ne manquerai cependant pas d’aller profiter du nouvel opening fait par nano.RIPE.

La saison actuelle me parait très prometteuse, malgré l’absence de suites tant attendues telles que Re:Zero S2 ou Oregairu S3. Si je suis encore assez sceptique pour certains animes comme LISTENERS, je suis persuadé que la majorité restera entre « bon » et « très bon ».

Mon favori actuel : Yesterday wo Utatte
La perle cachée : Nami yo Kiitekure
La déception : LISTENERS (et un peu Houkago Teibou Nisshi)